Reconnaître et limiter la propagation de cette plante invasive !

Comment reconnaître la renouée du japon ?

La renouée est une plante originaire du Japon importée par son attrait ornemental et sa valeur fourragère au milieu du XIXème siècle. Cette plante vivace se développe en massifs denses pouvant atteindre 3 mètres de haut.

 

 

TIGES
Elles sont grises à rougeâtres et creuses

FEUILLES
Elles sont vertes, pointues et tronquées à la base (R. du japon) ou en forme de cœur (R. de Sachaline)

FLEURS
Des petites fleurs blanches apparaissent à partir de fin août

Quel est son mode de reproduction et de propagation ?

REPRODUCTION
La renouée se reproduit principalement par des fragments de collets (partie basse des tiges) et par les rhizomes (parties souterraines) qui s’implantent profondément dans le sol, ce qui rend son éradication difficile.

PROPAGATION
L’activité humaine est le principal facteur de propagation de cette plante invasive : dépôt en déchèterie ou dans la nature, le transport de la plante et mouvements de remblais.

Quels sont les impacts ?

Cette plante colonise très rapidement les sols et a un fort impact négatif sur l’environnement :

– appauvrit la biodiversité animale
– provoque l’érosion des berges (inondations,
effondrement des ouvrages)
– modifie la fertilité des sols
– provoque la disparition des espèces végétales
locales

 

Comment limiter sa propagation ?

Quand la renouée est présente sur moins de 10m²
Tous les 15 jours, couper les tiges des Renouées, pas trop près du sol (entre 5 et 10 cm) avec une cisaille manuelle afin de préserver la flore locale. Ne pas utiliser de tondeuse ou débrousailleuse. Toujours laisser les coupes sur place.

Quand la renouée est présente sur plus de 10m²
Après avoir fauché, ne pas oublier de nettoyer le matériel pour éviter la propagation :

SOLUTION 1
Planter 3 à 4 plantes ligneuses locales (saules, érables, tilleuls, aulnes, noisetiers, viornes orbier, trembles) par m² puis couper avec une cisaille manuelle les repousses de la Renouée et les laisser sur place.

SOLUTION 2
Couvrir de géotextile de 1 400g/m² (biodégradable à base de fibres de bois) et planter 2 arbres par m² (ligneuses locales), pose soigneuse d’agraphes, puis couper les repousses. Toujours laisser les coupes sur place.

SOLUTION 3
Epuisement par coupes fréquentes et de plus en plus sélectives : couper les tiges à 5-10 cm.
Prendre soin de préserver toutes les autres plantes locales (ronces, menthes, orties, sureaux de yèbles). Toujours laisser les coupes sur place.

Pour toutes les solutions, une surveillance du site de 3 à 6 ans est nécessaire.

D’autres plantes invasives

L’ambroisie

Comment la reconnaitre ?
Tiges : rondes, pleines et poilues.
Feuilles : de la même couleur sur les deux faces, divisées en plusieurs lobes jusqu’à la nervure centrale, extrémités fines et pointues.
Fleurs : jaunes en forme de cloches réunies en grappe au sommet de la plante.

Quels risques pour ma santé ?
Pollen très allergisant

Comment agir ?
Avant la floraison début août, arracher en portant des gants ou faucher.

La berce de caucase

Comment la reconnaitre ?
Grande taille, de 3 à 5 m de haut.
Tiges : robustes, creuses, cannelées, tachetées de pourpre.
Feuilles : composées, profondément découpées pouvant atteindre 1 m.
Fleurs : blanches, jusqu’à 50 cm de diamètre.
Ne pas confondre avec la berce commune !

Quels risques pour ma santé ?
Provoquer de très graves brûlures.

Comment agir ?
Ne pas toucher. Ne pas laisser fructifier. Arracher à la bêche en se protégeant (gants, combinaison, bottes, visière) ou faucher fin juin début juillet.